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En quoi apaiser sa relation à soi peut-elle transformer sa relation aux autres ?

La plupart de nos frustrations s’expriment au travers de nos relations : je voudrais que ma famille m’écoute, mon supérieur reconnaisse ma valeur, qu’untel m’aime plus ou mieux, me sentir valorisé.e par mon conjoint ou ma conjointe… 

Mais ce que vous attendez des autres, parvenez-vous à vous l’accorder à vous-même ?

Nos relations agissent telles un miroir de ce qui se passe en nous. Nous déplaçons ou projetons nos conflits intérieurs, nos blessures, à l’extérieur de nous. Ce qui m’agace chez l’autre est bien souvent ce que je ne veux pas voir ou que j’ai du mal à accepter chez moi.
Tant que nous n’en prenons pas conscience, que nous n’apprenons pas à apaiser nos tensions internes, les problématiques et les conflits vont se répéter.

 » Ce que tu fuis te poursuit, ce à quoi tu fais face s’efface. »

Nul n’a le pouvoir de faire changer les autres. La seule personne que nous puissions faire évoluer c’est nous-même. Et il se trouve que c’est également la seule personne avec laquelle nous sommes assurés de passer notre vie entière.

Alors pourquoi ne pas accepter de partir à sa rencontre ?
Si notre intériorité – ce qui se passe en nous – nous fait peur comment pouvons-nous espérer nous sentir en sécurité où que ce soit ?

Notre corps est notre première maison, notre véhicule pour la vie. Nos émotions, de précieuses sources d’informations que l’on nous a pourtant bien souvent appris à taire ou à renier. Et nos pensées colorent notre réalité.

Nourrir le positif, observer ses pensées, accueillir ses sensations, ses émotions, ce n’est pas inné. Cela s’apprend. Et ce n’est malheureusement pas, à ce jour, un apprentissage obligatoire.

Apprendre à se relier à soi

Apprendre à accueillir ses émotions c’est comprendre le message qu’elles ont à nous transmettre, le besoin insatisfait qu’elles révèlent avant de les déverser aveuglément sur les autres.

Faire la paix avec son histoire, apaiser ses blessures c’est diminuer les sources de conflits et de vexations activées par nos relations.

Une réaction émotionnelle excessive dans une situation apparemment anodine est généralement révélatrice d’une blessure ancienne qui vient se réactiver, dont la source n’a rien à voir avec la situation présente. La situation opère comme un élastique qui nous ramène en arrière, dans le passé et soudain, c’est l’enfant blessé qui réagit en nous ; non plus l’adulte que nous sommes aujourd’hui.

Si nous souhaitons améliorer nos relations, il nous appartient de prendre la responsabilité de ce qui se passe en nous, et notamment de partir à la rencontre de cet enfant blessé pour le rassurer, en prendre soin.

Il s’agit de refaire le lien avec soi, de façon intégrale : tête, corps, cœur ; d’apprendre à s’observer avec bienveillance, s’écouter, mettre de la conscience sur nos mécanismes et réactions automatiques pour pouvoir en sortir progressivement et se faisant apprendre à s’apprécier, se faire confiance.

Des bénéfices concrets

C’est un chemin qui nous ramène à notre unité, notre authenticité ; qui s’effectue avec bienveillance pour soi et pour les autres, dont les bénéfices vont se vivre concrètement.

Si je me réapproprie ma valeur, que celle-ci ne dépend plus uniquement du regard des autres, mon estime de moi cessera de fluctuer au gré de leurs avis. Je me sentirai plus confiante et assurée.

Si j’accueille mes émotions avec ouverture et bienveillance, je saurai mieux agir avec un enfant débordé par les siennes, par exemple.

Plus je prends conscience de la façon dont je réagis, j’apaise mes blessures et je fais la paix avec moi, plus la façon dont je relationne va évoluer et les personnes autour de moi, également.

Si je m’apprécie et me respecte plus, je n’aurai plus besoin d’attirer à moi des personnes qui me dévalorisent pour prendre conscience du fait que je ne m’aime pas.

Si je sais reconnaître et respecter mes besoins, mes limites alors je saurai les faire respecter à ceux qui en demandent toujours plus, dire non quand c’est nécessaire. Et il sera plus difficile de me faire culpabiliser pour cela.

Si je suis en paix avec moi et que cette harmonie a plus d’importance que d’avoir raison dans une discussion, je serai en mesure d’éviter de nombreuses sources de conflits inutiles.

Notre relation à nous-même imprègne toutes les autres et dans notre vie d’adulte, apprendre à être son ou sa meilleure allié.e est un magnifique cadeau à se faire. Un cadeau durable pour notre bien-être et celui de tous ceux qui nous entourent.

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